Un changement juridique améliore la position de l’acheteur lors de l’acquisition d’un immeuble issu de la succession

Nous avons déjà mentionné dans ce blog les risques liés à l’achat d’un immeuble que le vendeur aurait acquis préalablement par succession d’une personne décédée avec laquelle il n’avait pas un lien familial direct. Généralement, l’acheteur n’est pas conscient de cette situation et, cependant, elle représentait des risques juridiques pour lui, lesquels, heureusement, ont déjà disparu à l’heure actuelle.

L’exemple le plus habituel est celui d’une personne célibataire et sans enfants, dont les successeurs ne sont pas finalement des parents proches (frères, neveux, cousins) par voie testamentaire ou par application de la loi, ou même des personnes qui n’appartiennent pas du tout à la famille. Lorsque ces héritiers acceptent la succession et deviennent propriétaires d’un immeuble de la personne décédée, ils s’intéressent logiquement à la vente de celui-ci à des tiers. Pour vendre cet immeuble, il faut d’abord inscrire la propriété du vendeur au registre foncier. Dans cette inscription, on indiquait, jusqu’à présent, une limitation à la faculté de vendre à un tiers sur ce domaine pour une durée de deux ans. La raison d’une telle limitation était d’assurer que, si un héritier réservataire apparaissait, c’est-à-dire, une personne ayant le droit préférentiel de succession (par exemple, un enfant désavoué jusqu’alors), ses droits seront garantis.

L’acheteur, qui ne sait jamais comment le vendeur a acquis l’immeuble, pouvait s’engager à l’acquérir par le biais d’un contrat d’arrhes et, par la suite, découvrir que les banques lui refusent le financement de l’opération d’achat à cause de cette limitation. L’article de la loi qui préservait cette restriction a été abrogé de manière rétroactive récemment, de sorte que les acheteurs peuvent être plus rassurés à partir de maintenant.

En tout cas, nous recommandons de consulter l’avocat au moment où on prend la décision d’acquérir un immeuble, pour obtenir l’assistance juridique nécessaire et éviter d’autres risques qui se maintiennent également dans ce genre d’opérations.

Carlos Prieto Cid – Avocat

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Faire des affaires à l’étranger à travers d’un représentant

Lorsque nous avons des intérêts dans un pays étranger, dans lequel nous ne résidons pas, nous les gérons habituellement à distance. Pour faire cela, nous accordons normalement une procuration à quelqu’un de confiance. Compte tenu des conséquences juridiques importantes de donner un pouvoir à quelqu’un, le processus est soumis à des formalités strictes.

Ces formalités sont encore plus strictes si le document habilitant notre représentant doit être utilisé pour la gestion des intérêts commerciaux dans un pays différent de celui où il est délivré. Dans notre cabinet d’avocats, nous rencontrons des cas comme ceux-ci tous les jours. Par exemple, un Anglais qui veut acheter une propriété en Espagne et avoir un professionnel juridique espagnol pour le représenter lors de la vente. Ou un Russe en vacances en Espagne, qui se rend compte qu’il a besoin de prendre soin de quelque chose dans une banque suisse et veut donner à quelqu’un en ce pays une lettre de procuration pour le représenter auprès de la banque suisse. Ou un résident allemand en Espagne qui a besoin de régler un héritage en Allemagne et veut quelqu’un de confiance à gérer pour lui. Dans de telles situations, le document accordant la procuration à notre représentant, qui sera octroyé dans un pays et utilisé dans un autre, doit être légalisée.

Les documents accordant procuration qui peuvent être utilisés au niveau international doivent être officiellement autorisés pour à être valides. Cela signifie qu’un agent d’authentification (normalement un notaire public ou un fonctionnaire) doit certifier le document. Ce fonctionnaire d’authentification atteste que la personne qui signe le document est vraiment celle qu’elle dit, et est sain d’esprit (ou au moins on le déclare). Cette certification convertit le pouvoir dans un acte notarié. Cependant, pour que ce document soit reconnu dans d’autres pays, la personne qui le certifie officiellement doit être reconnue elle-même par une autre autorité dans le même pays qui est à son tour reconnue par les autorités du pays dans lequel le document va être utilisé. Par exemple, une procuration donnée devant un notaire public espagnol pour être utilisé en Allemagne doit être reconnue comme un acte notarié authentique par les autorités allemandes. Dans la plupart des pays européens, cette reconnaissance internationale du responsable local se fait via une Apostille. Dans l’exemple ci-dessus, la procuration accordée par le notaire espagnol doit porter un timbre Apostille de l’Association espagnole des notaires publics, qui est l’organisme reconnu par les autorités allemandes pour autoriser la signature d’un notaire public espagnol.

Carlos Prieto Cid – Avocat

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