La Cour Européenne décide que l’Espagne doit assouplir les sanctions imposées aux résidents espagnols qui ne déclarent pas leurs biens à l’étranger

Dans une décision récente, la Cour de Justice de l’Union européenne a jugé que les amendes infligées aux résidents espagnols pour ne pas déclarer des avoirs à l’étranger étaient “disproportionnées”. Ainsi, en février dernier, le parlement espagnol a approuvé de nouvelles sanctions moins discriminatoires.

L’année dernière, sur ce blog, nous avions déjà commenté l’obligation des résidents fiscaux en Espagne de déclarer à l’administration espagnole les avoirs qu’ils détenaient à l’étranger lorsque la valeur totale de ces avoirs dépassait 50 000 €. Cette déclaration devait être mise à jour pour les variations de valeur supérieures à 20 000 €.

Ne pas déposer cette déclaration signifiait encourir des amendes pouvant aller jusqu’à 150% du valeur des biens non déclarés, équivalant en réalité à une confiscation. Et si vous remplissez la déclaration mais commettez une erreur, vous pourriez être condamné à une amende jusqu’à 5 000 € pour chaque erreur ou détail omis.

Cette réglementation a été imposée à un moment de profonde crise financière où le gouvernement craignait le gel des comptes bancaires et l’évasion fiscale offshore. Mais ces sanctions n’ont pas résisté à l’examen de l’UE car elles sont clairement discriminatoires à l’égard des investisseurs étrangers. La nouvelle réglementation adoptée pour donner suite à la décision du tribunal luxembourgeois aligne les sanctions sur la réglementation fiscale générale, sans aucune discrimination pour ces avoirs détenus à l’étranger.

Les délais de ces infractions ont également été alignés sur la réglementation fiscale générale. Auparavant, il n’y avait pas de limite de temps pour faire face à des poursuites pour fraude fiscale à l’étranger.

Carlos Prieto Cid – Avocat

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Maux de tête fiscaux liés à la perception d’une pension étrangère

De nombreux Européens passent une grande partie de leurs vacances en Espagne tout au long de leur vie professionnelle. Par conséquent, il est compréhensible qu’une fois à la retraite, ils veuillent passer des vacances toute l’année en devenant résidents en Espagne. Quelles obligations ces retraités ont-ils avec les autorités fiscales espagnoles?

Si Vous passez plus de 183 jours en Espagne, Vous êtes considéré comme un résident fiscal. Dans ce cas, Vous devez déclarer tous vos revenus aux autorités fiscales espagnoles, à la fois les revenus générés en Espagne et ceux provenant de l’étranger. Cependant, même si l’administration fiscale espagnole doit être informée de tous vos revenus, cela ne signifie pas que Vous devez payer des impôts en Espagne sur tous vos revenus.

Les accords internationaux entre l’Espagne et d’autres pays pour éviter la double imposition visent à garantir que l’impôt que Vous payez est légitime et équitable, et Vous pouvez déduire l’impôt payé à l’étranger précédemment de l’impôt dû en Espagne.

Les pensions de retraite bénéficient d’un traitement spécial qui a suscité beaucoup de controverses ces dernières années car les règles de double imposition n’ont pas reçu la même interprétation dans différents pays. Par exemple, les pensions publiques ne peuvent être imposées que dans le pays où elles sont générées. Mais ces dernières années, les pensions publiques ont fini par être interprétées comme étant uniquement les pensions reçues par des fonctionnaires retraités.

Un autre problème est causé par les pensions versées sous forme de somme forfaitaire sans aucune forme de retenue. Dans ce cas, lorsque le pays de paiement souhaite percevoir la taxe qui lui est légalement due, la somme forfaitaire peut avoir déjà été imposée en Espagne, sans qu’il y ait eu aucune déduction de la taxe étrangère due car elle n’était pas encore payée.

Compte tenu de ces complexités, vous devriez toujours demander l’avis d’un fiscaliste pour dissiper tout doute entourant votre situation afin d’éviter de mauvaises surprises de la part des autorités fiscales espagnoles ou de votre pays d’origine.

Carlos Prieto Cid – Avocat

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Les résidents en Espagne sont tenus de déclarer les avoirs l’étranger

Depuis quelque temps déjà, les résidents espagnols sont tenus par la loi de déclarer les avoirs qu’ils détiennent à l’étranger au Trésor espagnol. Cela comprend tout, de biens immobiliers et des comptes bancaires et des actions et assurances détenues ou gérées en dehors de l’Espagne.

Cette déclaration doit être faite en ligne avec une signature électronique. Vous avez du 1er janvier au 31 mars pour faire une déclaration pour l’année précédente. Dans le cas des comptes bancaires, cette déclaration doit inclure :

  1. Nom complet de la banque ou de l’entité de crédit
  2. Détails complets de vos comptes
  3. Date d’ouverture ou fermeture du compte ou, le cas échéant, date à laquelle l’autorisation qui donne lieu à votre obligation de déclaration a été accordée ou révoquée
  4. Soldes des comptes au 31 décembre et solde moyen du dernier trimestre de l’année

Vous n’avez pas l’obligation de faire de déclaration si le total des soldes des comptes n’excède pas 50.000 € au 31 décembre. Et vous n’avez besoin de faire une déclaration les années suivantes si le solde total de tous vos comptes (au 31 décembre et la moyenne du dernier trimestre) n’augmente de plus de 20 000 € par rapport au solde déclaré dans une déclaration précédente.

Des règles similaires s’appliquent aux valeurs mobilières, aux actions boursières, aux parts de fonds d’investissement, aux assurances vie et invalidité et aux rentes viagères et temporaires.

Quel est le but de cette déclaration ? Il permet au Trésor espagnol de vérifier si les déclarations annuelles d’impôt sur le revenu et la taxe foncière que vous devez déposer en tant que résident avant le 30 juin prennent en compte les avoirs et revenus étrangers. Parce qu’en tant que résident en Espagne, vous devez déclarer vos revenus dans le monde entier.

Cette obligation de déclarer les avoirs étrangers est née lorsque les autorités fiscales des pays de l’UE ont commencé à travailler plus étroitement ensemble et à s’entraider, comme nous l’avons mentionné dans d’autres articles de blog.

Carlos Prieto Cid – Avocat

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Travail à distance depuis l’Espagne

Le travail à distance n’est pas une mode passagère causée par la pandémie de coronavirus. C’est une façon de travailler qui présente tellement d’avantages qu’elle va s’enraciner dans la société. J’ai des clients qui visitent l’Espagne régulièrement pour des vacances ou pour profiter de leur retraite. Aujourd’hui, de plus en plus d’entre eux envisagent de vivre ici en permanence, de travailler et de profiter de la vie à la plage en même temps.

Il y a plus d’un an, avant même d’avoir une idée de la pandémie à venir et des changements sociaux qu’elle entraînerait, nous avons publié un article sur notre blog sur les possibilités et les risques juridiques du travail à distance. Maintenant, dans cet article-ci, nous nous concentrons davantage sur les aspects internationaux de cette situation de travail. Nous allons spécifiquement nous pencher sur le problème juridique qui se pose lorsqu’une personne travaille à distance dans un pays, l’Espagne, par exemple, lorsque le destinataire bénéficiant de ses services est situé dans un autre pays. L’Allemagne, par exemple. C’est un scénario de plus en plus courant. Il existe même des mairies et des entreprises dans les zones touristiques espagnoles qui promeuvent l’idée de « vacances toute l’année », où le travailleur peut profiter de son paradis de vacances tout en remplissant ses obligations professionnelles au même temps pendant une partie de la journée.

Mais, lorsque nous fournissons nos services à distance en tant que salarié ou indépendant et lorsque notre résidence habituelle est dans un pays tandis que le client ou l’employeur auquel nous fournissons nos services est dans un autre, quelle législation du travail et quel système de sécurité sociale sont applicables ? Pour répondre à ces questions, qui dépendent toujours de la longueur de notre stage, plusieurs accords ont été conclus dans l’Espace Économique Éuropéen qui exigent essentiellement que les travailleurs puissent démontrer via un document internationalement valable quel système national de sécurité sociale est responsable de leur situation et du paiement des leurs contributions. Dans ce scénario, nous devons tenir compte de la situation applicable et obtenir des conseils d’experts pour nous assurer que nous respectons à tout moment nos obligations fiscales, sociales et sociales exigées par la législation du pays en question. Les cas peuvent varier beaucoup et vous avez toujours besoin de conseils professionnels pour vous assurer de respecter la loi.

Carlos Prieto Cid – Votre conseiller juridique en Espagne

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