Les coûts associés au transfert de propriété peuvent influer sur la décision finale prise par l’acheteur et le vendeur, car le prix net que le vendeur reçoit après la déduction des frais et des taxes peut être bien inférieur à ce qu’il pensait, et le prix final à payer par l’acheteur, en ajoutant les frais et les taxes, peut être aussi plus élevé que ce qu’il pensait auparavant.
Les parties d’un contrat de transfert de propriété (généralement un contrat de vente) ont la liberté de décider sur ces aspects. Ce que nous analysons maintenant est ce que la loi prescrit, à moins que les parties ne s’entendent entre elles.
La taxe municipale pour l’augmentation de la valeur du bien vendu est à la charge des vendeurs. Cette taxe est un pourcentage de la différence entre la valeur du terrain au moment de son acquisition par le vendeur et la valeur estimée du bien au moment de la vente à l’acheteur.
Le vendeur doit également payer l’impôt sur le revenu dérivé de l’augmentation de la valeur du bien. Mais si le vendeur n’est pas résident, l’acheteur doit déposer un dépôt (3 % du prix d’achat) en guise d’acompte directement au bureau des impôts. Ce montant est habituellement déduit du prix d’achat.
La taxe sur le transfert de propriété est à la charge de l’acheteur. En Catalogne, la taxe est de 10 % du prix de vente.
La facture du notaire est payée par l’acheteur, sauf si les parties en conviennent autrement. Le rôle du notaire en Espagne (contrairement à d’autres pays) est uniquement la formalisation du contrat final sous forme de document public. Ce contrat a été établi à l’avance par les parties avec l’aide d’un avocat. L’élévation à public du contrat de vente est nécessaire, car un contrat d’achat qui n’est pas contenu dans un document public ne peut pas être enregistré au registre foncier. Et un tel enregistrement du document avec lequel le changement de propriété est effectué n’est pas seulement une garantie pour l’acheteur, mais aussi une condition préalable lorsque l’acheteur doit financer l’achat avec une hypothèque.
Les frais de préparation des documents à soumettre avec le dossier sont à la charge du vendeur (ces documents sont normalement traités ou vérifiés par des avocats). Le coût d’un avocat peut également être commun aux deux parties, si l’avocat fournit les services suivants :
Fournir des conseils et une assistance juridique pendant tout le processus de transfert de propriété.
Traduire la volonté des parties en langage juridique et technique.
Rédiger un contrat de vente définitif et le préparer pour qu’il soit notarié par un notaire.
Prévoir les conséquences fiscales de la transaction pour les deux parties, et préparer et soumettre formellement et à temps les déclarations fiscales de la manière la plus pratique.
Mais il est toujours préférable que les parties conviennent à l’avance (même sous forme orale) des principaux termes et conditions du contrat, afin que l’avocat soit en mesure de représenter les intérêts des deux parties sans aucun type de conflit, simplement parce qu’il élabore le contrat de vente déjà adopté par les parties.
Carlos Prieto Cid – Avocat
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